Ginkgo biloba L.

Le Ginkgo biloba est le dernier survivant d'une famille d'arbres disparus, les ginkgoacées.
C'est un fossile vivant de 150 millions d'années !

Le nom Ginkgo (ou Gingko) vient du nom chinois yin kuo, qui signifie fruit d'argent.

Les ginkgoacées appartiennent à la classe des cordaïtes (ou Ginkgophytes), sous-ensemble des préspermaphytes, qui croissaient dans le monde entier entre l'ère primaire et l'ère secondaire. Ils constituaient un des maillons entre les fougères et les plantes à fleurs (les angiospermes).
Il a été découvert en 1690 au Japon par le botaniste allemand Engelberg Kaempfer.
Il est originaire d'Extrême-Orient, du sud-est de la Chine. Les moines bouddhistes le vénéraient, et sans doute leur doit-on sa survie.
Considéré comme protecteur pour conjurer le feu, il a été planté auprès des pagodes, dans les jardins impériaux en Chine, dans les bois sacrés des temples.
L'un de ses noms vernaculaires est : Arbre aux pagodes.

Il est introduit en Europe au XVIIIième siècle: au Pays-Bas en 1727, puis en Angleterre en 1754. Un riche armateur de Montpellier en France pu en acquérir un pied, en 1788, en Angleterre, pour la somme extravagante de quarante écus. C'est pourquoi, un de ses noms vernaculaires est : Arbre au quarante écus.

Pouvant atteindre une hauteur de 30 à 40 mètres, il présente une couronne irrégulière. Les sujets mâles ont un port élancé, les sujets femelles un port plus compact. Le tronc se divise en plusieurs grosses branches dressées; les ramifications sont ascendantes puis étalées avec les années.
L'écorce est brune et rugueuse. Elle se fissure de sillons grossiers avec l'âge.

 
Les feuilles caduques ont la forme d'un éventail à bords plus ou moins ondulés. Elles sont réunies en bouquets au bout d'un pétiole assez long sur les rameaux courts latéraux, isolées sur les rameaux longs où elles sont alternes. 
Le limbe, un peu trapézoïdal, dont les nervures sont rayonnantes, est échancré en son milieu, et forme deux lobes. L'échancrure est plus profonde chez les sujets femelles. 
La feuille est longue de 5 à 8 cm, coriace, vert pâle, puis vert sombre pour finalement virer au jaune lumineux en automne. 
Les bourgeons sont coniques et bruns; la base large est entièrement insérée sur les rameaux latéraux courts et alternes. Les rameaux d'abord verdâtres deviennent gris brun. Ils portent des cicatrices foliaires très serrées.

Les fleurs sont toujours fixées sur les rameaux courts, et apparaissent en avril mai. C'est une espèce dioïque; il existe un arbre mâle et un arbre femelle.
 
 
Les chatons mâles Les fleurs mâles sont des chatons jaunâtres réunis par 2 à 5 en bouquets longs de 4 à 7 cm au bout des rameaux latéraux. Les étamines nombreuses sont implantées selon une disposition lâche. 
Les fleurs femelles sont nues, sans pièces florales, groupées par paires, ou par trois, ou encore, isolées, longuement pédonculées, vertes, à l'extrémité fourchue, claviforme, pourvues de deux ovules libres.  Les fleurs femelles

La reproduction est réalisée par des gamètes mâles mobiles qui atteignent les gamètes femelles en se déplaçant activement dans l'eau. C'est une zoïdogamie, une fécondation aquatique primitive.

La fécondation a lieu à l'intérieur d'un ovule, organe protecteur bourré de substances de réserves qui permet à l'embryon de se nourrir et d'être protégé.
 
 
Gingko biloba, le fruit Le fruit est une drupe ovoïde de 2 à 3 cm de diamètre, à péricarde pulpeux, longuement pétiolé. En automne, d'octobre à novembre, intervient sa maturité; il se décompose vite et dégage alors une forte odeur de beurre rance. Celle-ci est due à l'acide butyrique qu'il contient.
Il a le goût d'une amande.

 
 
Gingko biloba, la feuille d'automne En automne, le feuillage du Ginkgo biloba prend une teinte jaune d'or du plus bel effet. C'est un très bel arbre d'ornement, insensible à la pollution atmosphérique, peu exigeant quand au sol, mais préférant un sol humide. Rustique, il préfère un climat tempéré chaud. Photophile, il devra bénéficier d'une bonne exposition. 

Sa croissance est lente. Il atteint son âge adulte vers trente ans. Mais sa longévité est considérable. On connaît des spécimens de plus de mille ans.

Hormis ses utilisations ornementales et sacrées, il est exploité en pharmacologie. Il est considéré comme le leader en tant que phlébotonique, en phytothérapie. Il améliore la circulation artérielle et veineuse, cérébrale et périphérique. Il est utilisé aussi dans la maladie d'Alzheimer.


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Un site de référence sur le Ginkgo

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